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La question de la restructuration de l’évêché se pose depuis de nombreuses années et a  été portée par plusieurs évêques précédents. Rapidement, dès son arrivée en juin 2011, le besoin de reprendre cette réflexion est apparu clairement au nouvel évêque de Rodez, François Fonlupt.

Une réflexion déjà engagée

Du temps a passé, l’occupation des lieux a évoluée. Une réflexion s’imposait concernant l’aménagement du palais épiscopal ou l’éventuel transfert de l’évêché et de ses services en un autre lieu. L’étude et le lancement d’un éventuel projet immobilier nécessitait un examen pour tenter de répondre à des besoins précis,  exprimés de façon claire, et normalement réalisables.

Il s’agissait et il s’agit toujours de maintenir accessible, visible et lisible un lieu de l’Église diocésaine qui donne à voir ce qu’elle souhaite être au sein de la cité. Mais aussi de disposer de lieux de travail pour l’évêque et ses collaborateurs, et d’habitation qui soient fonctionnels ; de garantir la sécurité des biens et des personnes sur ce lieu. Enfin de sécuriser les archives diocésaines et registres de catholicité, de rationaliser l’occupation de l’espace et de maîtriser les coûts de fonctionnement.

Un élément qui a relancé une vraie réflexion :

 Réduite au nombre de 5, la communauté du Carmel de Rodez se rend peu à peu à l’évidence que son maintien dans ce lieu s’avère difficile : poids de l’entretien des locaux, lourdes charges, vie communautaire en souffrance et contraintes quotidiennes. Après un temps de réflexion, la communauté décide donc de quitter Rodez pour rejoindre un autre lieu et en fait part à l’évêque dans le courant de l’année 2012. Les religieuses expriment aussi leur souhait que ce bâtiment puisse rester un ieu d’Église. Elles entreprennent pour cela des recherches dans plusieurs directions sans que celles-ci puissent aboutir. C’est alors qu’elles posent la question à l’évêque de le céder au Diocèse avec la perspective explicite d’y installer l’évêché. « J’ai vite perçu l’enjeu d’une telle proposition, et l’importance de l’étudier sérieusement, que la réponse puisse être négative ou positive », se souvient Mgr Fonlupt.

Suite aux premières investigations, les locaux du Carmel offrent la surface nécessaire pour aménager l’évêché dans la diversité de ses besoins, en offrant des lieux de travail, de vie, de rencontre qui soient fonctionnels. Après la réalisation des études et la consultation des différents conseils, la décision a été prise d’engager et donc d’annoncer le transfert de l’évêché et de ses services dans les locaux du carmel.

Un projet largement appuyé par l’ensemble des instances consultées

Le projet a été largement appuyé et validé par l’ensemble des instances consultatives et décisionnaires du diocèse : le conseil épiscopal, le conseil diocésain pour les affaires économiques et le conseil du presbyterium dont les membres du collège des consulteurs. Une manière de souligner que c’est toute une Église diocésaine qui s’engage dans un tel projet.

Cette démarche de réflexion et de consultation peut aussi se relier à la démarche diocésaine qui s’est ouverte le dimanche de Pentecôte : la communauté catholique est entrée en synode pour deux années ; une « marche ensemble » pour réfléchir et préciser ce qui paraît important pour  l’avenir de notre Église.

Les travaux du chantier de rénovation du Carmel en vue d’y installer l’évêché ont commencé depuis plusieurs mois déjà, fin février plus précisément. L’avancement du chantier respecte le calendrier fixé et, comme il va se poursuivre à ce rythme, il devrait autoriser un emménagement au cours de l’été 2016. Les services de l’évêché pourront donc y fonctionner et accueillir le public dès le mois de septembre 2016.

Un certain nombre de raisons viennent éclairer ce choix

L’Evolution de la réalité ecclésiale : dans notre diocèse, les besoins ne sont plus les mêmes, la manière de vivre évolue, la présence des prêtres a changé.

Une volonté de proximité et d’ajustement : l’Église n’est pas présente de la même manière dans sa relation avec la société. Elle s’ajuste au monde dans lequel elle vit. Ce transfert est une façon d’accompagner et de  prolonger le réaménagement des paroisses, signifiant une volonté de présence plus simple, plus sobre, et plus ajustée à la vie des hommes et des femmes d’aujourd’hui.

Le Carmel est un lieu d’Église qui restera un lieu d’Église : il s’agit de quitter un lieu historique pour un autre lieu religieux qui compte dans le cœur des habitants de Rodez et des aveyronnais.

• Une volonté d’ouverture : que ce lieu puisse être un lieu ouvert qui signifie quelque chose de la présence de l’Église à la ville et aux hommes. Un lieu où l’on aime aller. Nous avons travaillé dans l’élaboration du projet et nous continuons à travailler à signifier dans l’architecture et l’organisation des lieux la volonté d’accueil et d’ouverture.

• Un effort au niveau de l’image : l’évêché demeure dans la ville, à proximité de la cathédrale, au cœur de la cité, dans un quartier en pleine mutation.

• Fonctionnalité : les espaces sont adaptés aux besoins de l’évêché.

 • Conservation de la mémoire : l’évêché est le lieu où sont conservés les archives diocésaines et les registres de catholicité (recensement des baptêmes, communions, confirmations, mariages, obsèques,..)

 • Enfin investir c’est aussi s’engager, et donc croire en l’avenir : cet investissement est un effort important consenti par le diocèse,  pour un budget global de 2,5 millions d’euros. Financé intégralement par l’Église diocésaine avec 30% de réserves, 50% d’emprunt et un appel aux dons à hauteur de 20% et la campagne est officiellement lancée aujourd’hui.

 La volonté n’est pas de réaliser un bâtiment luxueux, mais de faire une rénovation qui soit belle, fonctionnelle et qui trouve ainsi sa place dans le réaménagement de l’avenue Victor Hugo entrepris par la ville de Rodez. Un  lieu soit accueillant, beau mais aussi sobre, permettant ainsi à quiconque de s’y sentir à son aise.  C’est un investissement qui se fait dans un lieu dont l’Église est propriétaire, avec une assurance de pérennité ; pour réaliser des locaux plus modernes, avec une moindre surface et donc un coût de fonctionnement divisé par deux… Tous ces éléments veulent être une manière de manifester une responsabilité par rapport aux biens d’Eglise et à leur gestion.