Bourran : Roger Bourrat a une rue qui porte son nom

Le 16 mai dernier, le maire de Rodez, Christian Teyssèdre et Mgr Luc Meyer, évêque de Rodez et Vabres ont inauguré la nouvelle plaque rue Roger Bourrat. Une messe était organisée avant l'inauguration, présidée par Mgr Luc Meyer. Un plaque comme un hommage permanent qui permet de se rappeler la trace qu'à laissé l'ancien évêque de Rodez [entre 1974 et 1991] en Aveyron. 

Né le 17 février 1925 à Saint-Martin-en-Haut (Rhône), Roger Bourrat grandit dans une famille catholique, entouré de ses deux parents commerçants ambulants dans les foires et les marchés. Une vie d’humilité et de travail. A l’école, il fréquente l’Enseignement Catholique avant de rejoindre le séminaire à Lyon. Un choix pas anodin quand on connaît la réputation des intellectuels qui y résident. En 1950, il est ordonné prêtre par le cardinal Pierre Grelier, archevêque de Lyon. Sa première mission sera auprès de l’Action catholique ouvrière de la Loire, dont il sera l’aumônier. Avec Monseigneur Marius Maziers, évêque auxiliaire du diocèse de Lyon, il participe à la mission d’annonce de l’Evangile auprès des ouvriers et leur apprend à relire leur vie à la lumière de la Parole. En 1970, il est envoyé à Saint-Etienne, où le diocèse vient de voir le jour, il occupe la fonction de vicaire général aux côtés de Monseigneur Paul-Marie Rousset. C’est là qu’il développe une attention particulière pour la jeunesse, il s’occupe de groupes de scouts et il devient aumônier de collèges de jeunes filles.

Il ne se sentait pas de devenir évêque 

Quatre ans plus tard, en 1974, le Pape lui propose de devenir évêque de Rodez. Dans un premier temps, il refuse, de peur de ne pas pouvoir assurer sa charge à cause d’une santé défaillante. De plus, le Père Bourrat ne se sentait pas de devenir évêque : « c’était une surprise pour lui mais pas pour les autres » entendra-t-on lors de son ordination. Suite à ce refus, quelques jours plus tard, il raconte que lors d’une entrée dans une église, il entendra : « N’ai pas peur, laisse-toi regarder par le Christ, ne crains pas » chanté par des religieuses. Un signe qui va finalement le convaincre d’accepter de succéder à Monseigneur Jean Ménard.

Une volonté d’ouvrir l’Eglise diocésaine

 Dès son arrivée en Aveyron, il va avoir une attention particulière pour les prêtres. Il va aussi avoir le souci d’ouvrir l’Eglise diocésaine, il fait ouvrir les portes de l’évêché, la cour est désormais accessible à tous ceux qui le voudront. Autre décision qui va marquer son épiscopat : la nomination d’une religieuse et de laïcs comme aumônier de lycées à Villefranche-de-Rouergue et à Rodez. Dans un diocèse en plein bouleversement, il va aussi ouvrir une maison de retraite pour les prêtres, la maison Saint-Amans. Monseigneur Roger Bourrat sera le premier à ordonner des diacres en Aveyron et il va engager un travail de regroupement de certaines paroisses aveyronnaises, mais la restructuration du diocèse sera assurée par son successeur, Monseigneur Bellino Ghirard. De Monseigneur Roger Bourrat, on dit que c’est un homme brulé par le Christ, amoureux de l’Evangile. Il quitte sa charge le 23 juin 1991 et décède quatre jours plus tard, le 27 juin 1991.