► 4-29 octobre 2023 : première session générale des évêques à Rome
À savoir :
- le Synode est une des vieilles traditions de l’Église, remise au goût du jour par le pape Paul VI. ll ne s’agit pas d’une assemblée parlementaire ou d’un « mini-concile », mais d’une grande consultation, d’un dialogue entre tous les baptisés sur la vie de l’Église et comment mieux annoncer l’Évangile.
- La nouveauté de cette 16ème session générale des évêques, c’est que les laïcs participants ont eux aussi un droit de vote. L’assemblée est consituée de 365 membres, dont 54 femmes et 62 cardinaux.
- Sept français auront le droit de vote :
- quatre évêques élus par leurs confrères en avril 2023, Mgr Alexandre Joly, Mgr Jean-Marc Eychenne, Mgr Matthieu Rougé, Mgr Benoît Bertrand ;
- une laïque, Madame Anne Ferrand ;
- Mgr Jean-Marc Aveline, membre votant désigné par le Pape ;
- soeur Nathalie Becquart, xmcj, Sous-secrétaire générale du Synode des évêques
L’Église de Dieu est convoquée en Synode : un temps d’écoute, de dialogue et de discernement que l’Église tout entière entend mener au cours des deux prochaines années afin de mieux répondre à sa mission d’annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ au monde entier. C’est un évènement important de l’Eglise locale et universelle, un évènement qui concerne tous les chrétiens fidèles laïcs, clercs et personnes consacrées.
La XVIème Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques s’est ouverte en octobre 2021 sur le thème : « Pour une Église synodale : communion, participation et mission ». Elle se déroule en plusieurs phases : en petites communautés locales, puis en diocèses, puis par pays, continent, et enfin au niveau universel. Elle doit s’achever en octobre 2024 par une assemblée d’évêques à Rome et la promulgation d’un document final.
Les photos du synode
Depuis l'ouverture le 4 octobre 2023 au Vatican, par Anne Ferrand
Trois experts théologiens français participent également comme consultants : le P. Hervé Legrand, le P. Philippe Bordeyne et le P. Christophe Théobald.
- Il appartiendra au Pape, éclairé par les débats du Synode, de prendre des décisions ou des orientations l’année prochaine, en octobre 2024 comme il l’a annoncé. Il s’agira vraisemblablement d’un texte sous forme d’une encyclique, comme cela a pu être le cas avec d’autres Synodes (Querida Amazonia, à la suite du Synode sur l’Amazonie, Amoris Lætitia à l’issue de deux synodes sur la famille).
- Le Vatican a émis un document de travail, synthèse des réponses au questionnaire du document préparatoire.
C’est en date du 29 mai 2023, mémoire de la Vierge Marie, Mère de l’Église, que le Secrétariat du Synode a signé l’Instrumentum laboris pour la première session d’octobre 2023 de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques « Pour une Église synodale : communion, participation, mission » (4-29 octobre 2023). Ce document a été rendu public le 20 juin 2023. Il comporte d’une part l’Instrumentum laboris (IL) et d’autre part les Fiches de travail pour l’Assemblée synodale.
« La rencontre sincère et cordiale entre frères et sœurs dans la foi est source de joie : se rencontrer, c’est rencontrer le Seigneur qui est au milieu de nous ! » (Paragaphe 6)
Le secrétariat souligne que « ce qui est en jeu, c’est la capacité d’annoncer l’Évangile en cheminant avec les hommes et les femmes de notre temps où qu’ils soient, ainsi que la pratique de la catholicité vécue en marchant avec les Églises qui vivent dans des conditions de souffrance particulière. (…) Elles indiquent un horizon et invitent à franchir avec confiance d’autres étapes pour approfondir la pratique de la dimension synodale de l’Église ».
Pour une bonne lecture du document, il est important d’avoir en tête, d’un point de vue méthodique, qu’il s’agit d’un outil qui « articule certaines des priorités qui ont émergé de l’écoute du Peuple de Dieu, mais pas sous la forme d’affirmations ou de prises de position. Il les exprime plutôt sous forme de questions adressées à l’Assemblée synodale, celle-ci ayant pour tâche de discerner les mesures concrètes à prendre pour continuer à grandir en tant qu’Église synodale, nouveau pas qu’elle soumettra ensuite au Saint-Père » (Paragraphe 10).
« La référence commune ne peut être que la vision de Vatican II, (…) dans la relation de mutuelle intériorité entre l’Église universelle et les Églises locales ».